Areva a perdu 3 Mds € en surpayant UraMin qui ne produit pas d’uranium

En 2007, Areva, leader mondial du nucléaire civil, achète Uramin, une petite société minière canadienne, pour 1,8 milliard d’euros.
Mais rapidement, les gisements, situés notamment en Namibie et en République centrafricaine, se révèlent inexploitables.
Depuis avril 2014, la justice enquête sur cette affaire et sur les 3 milliards d’euros investis par Areva, une entreprise détenue à 87% par l’Etat.
Les investigations doivent permettre d’identifier les responsables de ce fiasco, mais aussi de déterminer si cet argent a été détourné.
En outre, quel a été le rôle d’Anne Lauvergeon, l’ancienne patronne d’Areva ? Et celui de l’Etat ?

REGARDER L’EMISSION « Pièce à conviction » sur AREVA sur le site de France 3.

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Un film de Pascal Henry

Uramin a fait couler beaucoup d’encre. À lire sur Mediapart : les dessous d’un scandale.

1,8 Mds d’€ pour qu’Areva rachete Uramin + 1 Mds d’€ d’investissement dans une mine de Namibie et une de République Centrafricaine

Uramin était domiciliée aux îles vierges, paradis fiscal
les anciens propriétaires d’Uramin étaient des spécialistes des paradis fiscaux et un des dirigeants a une villa à Miami

La mine ne fonctionne pas (Areva a cédé gratuitement la moitié des parts dans l’usine de déssallement au futur président de la République de Namibie) et elle est aujourd’hui au coeur d’un scandale qui menace Areva

la mine d’Areva en Namibie qui ne fonctionne toujours pas est un gouffre financier.

En 2007, l’objectif du groupe reposait sur l’exploitation de l’uranium + la relance mondiale du nucléaire. Elle rachète alors Uramin 1,8 Mds €

« Quand les géologues, préalables à tout achat d’une mine, ont été appelés, les négociations étaient déjà bien avancées » J.P. Milesi
D’après un ancien géologue d’Areva, les géologues d’Areva n’ont pas pu expertiser les es africaines d’Uramin.

Sébastien de Montessus (dirigeant d’Areva) a démissionné d’Areva en 2012 ? article du site d’information Owni.

Rio Tinto possède une mine d’uranium.
Selon W. Duvenhage (de la mine d’Uranium de Rio Tinto), la teneur en uranium est insuffisante : « Areva à Trekkopje ils sont juste au dessus de 100 ppm, c’est très bas ».

la mine de Rio Tinto est riche en uranium. La teneur en uranium de la e d’Areva est juste au dessus de la rentabilité
S. de Montessus : “aujourd’hui on est capable de dire que certains de ces gisements ne rentreront probablement jms en exploitation”.

Le projet d’extraction à Trekkopje a été depuis « mis sous cocon »
C’est le magazine Paris Match qui a révélé en premier les dépréciations sur l’actif Uramin.

Si vous souhaitez lire l’enquête de Paris Match sur le sujet, elle est ici.

Retrouvez l’intégralité de l’audition d’Anne Lauvergeon le 14 juin 2011 sur Dailymotion.

Le député Marc Goua a été un des premiers à s’intéresser à lever le « lièvre » Uramin.
Marc Goua a été le député rapporteur spécial et l’auteur d’un rapport sur les finances d’Areva autre article d’Owni.

L’ancien amiral des forces sous-marines stratégiques Thierry d’Arbonneau était directeur de la protection du patrimoine d’Areva
(Thierry d’Arbonneau a été débarqué d’Areva à cause de la prise des otages français d’Arlit au Niger en 2010-2011).

Chez Areva en janvier 2010, une enquête est lancée sous la responsabilité de S. de Montessus et Thierry d’Arbonneau et cible S. Dattels et Daniel Wouters.
Areva a fait appel en 2010 pour 20 000 € à un « cabinet d’intelligence économique » pour enquêter sur Uramin.

L’échange mail est à lire ici.

Si S. Dattels n’aurait jms eu de pb avec la justice, son associé fait l’objet d’un mandat d’arrêt internationnal au moment de l’OPA.

À lire, le rapport de la société APIC.

Pour le détective Marc Eichinger c’est une certitude, Areva a été victime

Un an plus tard, une nouvelle enquête est menée.
le 2e cabinet d’intelligence économique mandaté par Areva s’appelle « Alp Services » et est basé en Suisse

« Alp services » a enquêté sur le mari d’Anne Lauvergeon, Olivier Fric
le mari d’Anne Lauvergeon, Olivier Fric, a provoqué l’embauche de Daniel Wouters, directeur des mines à Areva

Le résumé du rapport est disponible sur cette page des Inrocks.

L’enqueteur des suisses (mandaté par un dirigeant d’Areva) en Namibie est un ancien des forces spéciales

Le chef des enquêteurs suisses sera condamné pour diffamation.

En 2006, la Rép. centrafricaine vend permis d’exploitation de Bakouma à Ura qui l’a ensuite revendu à Areva. 20 fois plus cher

Jamais un gramme d’uranium n’est sorti de la e d’Areva en Centrafrique (RCA) : R. Dounda, géologue Areva sur la mine Bakouma : « il n’y a jamais eu d’exploitation d’uranium sur place »
L’intervention de G. Forrest, intime de plusieurs président africains, ne suffit pas. P. Balkany se mêle alors aux négociations.

Un belge consul de France au Congo n’a pas réussi à calmer Bozizé.
Patrick Balkany, maire de Levallois et proche de Sarkozy est intervenu en 2008.

D’après Patrick Balkany, il (le maire de Levallois) aurait travaillé gratuitement pour Areva en Centrafrique.

L’un des intermédiaires de la vente, Saifee Durbar (pakistanais, proche du Président centrafricain Bozizé) a confié à Vincent Crouzet que Balkany aurait touché de l’argent (5 M€)
Saifee Durbar a été condamné en France pour escroquerie.

Areva a du débourser 50 M d’€ dont 8 M immédiatement payés à Bozizé.
Vincent Crouzet est un ancien de la DGSE. Son témoignage sur l’affaire Uramin est à lire sur
cette page de Rue89.

50 millions? Le prix à payer pour Areva pour exploiter la mine avec un 1er versement de 8 millions de dollars

[VIDEO] Retrouvez sur www.francetvinfo.fr l’extrait “Un document d’Areva maquillé pour tromper l’État” : ici.

Le document de la Cour des comptes est accablant

À lire sur cette page du Monde un décryptage de la conférence de presse donnée par Anne Lauvergeon et Jean-Cyril Spinetta.

« Avec de l’argent public quand on surpaye un bien, un produit, une entreprise, nécessairement, il y a rétro-commissions » V. Crouzet

l’argent a servi à des commissions et rétro-commissions selon V. Crouzet

Difficile de savoir qui est responsable de ces 3 milliards de perte, mais les enquêtes judiciaires ne font que commencer.

Le texte ci-dessus est en partie tiré du live-tweet de l’émission « Pièces à conviction » (@PacFTV).

la NSA espionne les iPhones et les Android via les applis et Facebook

golden nugget

Depending on what profile information a user had supplied, the documents suggested, the NSA would be able to collect almost every key detail of a user’s life: including
– home country,
– current location (through geolocation),
– age,
– gender,
– zip code,
– martial status – options included « single », « married », « divorced », « swinger » and more –
– income,
– ethnicity,
– sexual orientation,
– education level,
– and number of children.

(…)

The documents do set out in great detail exactly how much information can be collected from widely popular apps. One document held on GCHQ’s internal Wikipedia-style guide for staff details what can be collected from different apps. Though it uses Android apps for most of its examples, it suggests much of the same data could be taken from equivalent apps on iPhone or other platforms.

The GCHQ documents set out examples of what information can be extracted from different ad platforms, using perhaps the most popular mobile phone game of all time, Angry Birds – which has reportedly been downloaded more than 1.7bn times – as a case study.

From some app platforms, relatively limited, but identifying, information such as exact handset model, the unique ID of the handset, software version, and similar details are all that are transmitted.

Other apps choose to transmit much more data, meaning the agency could potentially net far more. One mobile ad platform, Millennial Media, appeared to offer particularly rich information. Millennial Media’s website states it has partnered with Rovio on a special edition of Angry Birds; with Farmville maker Zynga; with Call of Duty developer Activision, and many other major franchises.

the richer personal data available to many apps, coupled with real-time geolocation, and the uniquely identifying handset information many apps transmit give the agencies a far richer data source than conventional web-tracking cookies.

Almost every major website uses cookies to serve targeted advertising and content, as well as streamline the experience for the user, for example by managing logins. One GCHQ document from 2010 notes that cookie data – which generally qualifies as metadata – has become just as important to the spies. In fact, the agencies were sweeping it up in such high volumes that their were struggling to store it.

An ability to make the phone’s microphone ‘hot’, to listen in to conversations, is named « Nosey Smurf ».

High-precision geolocation is called « Tracker Smurf »,

power management – an ability to stealthily activate an a phone that is apparently turned off – is « Dreamy Smurf »,

while the spyware’s self-hiding capabilities are codenamed « Paranoid Smurf ».

Source : The Guardian, 27 janvier 2014